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Urgence médicale : votre animal est-il assuré ?



Adopter un animal de compagnie, c’est beau mais…


L’ajout d’un nouveau membre à sa famille peut être une étape des plus belles et excitantes. Toutefois, elle n’est pas à prendre à la légère. Peut-être avez-vous déjà eu un chien ou un chat qui, après plusieurs années de vie, n’a pas eu recours à des visites fréquentes ou onéreuses chez le vétérinaire. Or, cela ne veut pas dire que ce sera le cas avec votre nouvel ami à quatre pattes qui, lui, n’aura peut-être pas une santé elle aussi absente de soucis.


En tant qu’organisation à but non lucratif ayant pour objectif de sauver la vie de chats et de chiens malades ou blessés, nous avons vu un bon nombre de cas pour lesquels la facture s’est avérée beaucoup plus dispendieuse qu’attendue. Tout comme le coût de la médecine pour les humains – que nous ne voyons pratiquement pas grâce à la RAMQ –, la médecine vétérinaire peut être très onéreuse. Les blocages urinaires, plus fréquents chez les chats que les chiens, ont mené à de nombreux abandons en clinique. Les propriétaires, n’étant pas assez préparé(e)s financièrement à couvrir une imposante facture, préfèrent abandonner leur animal en clinique ou opter pour l’euthanasie, souvent beaucoup plus abordable.

Or, nous sommes actuellement dans une période dans laquelle les refuges débordent et pour lesquels les ressources sont très limitées. Sans possibilité de prise en charge, ces animaux abandonnés finissent souvent euthanasiés, et ce, alors que leur pronostic était pourtant très prometteur. Ce fut le cas d’un husky d’à peine deux ans pour lequel nous avons été contactées : le pauvre garçon avait une hernie diaphragmatique nécessitant une intervention et des soins approchant les huit à dix-mille dollars. Malgré toute la volonté du monde que pouvait démontrer notre équipe à vouloir le prendre en charge, nous n’avions pas les ressources pour lui. Ce husky n’eut donc qu’une option : l’euthanasie.


Ce type de situation, nous la vivons pratiquement tous les jours. Il n’y a que peu d’organismes équipés pour accueillir des chiens et chats malades et blessés. Ces organismes n’ont pas tous des locaux pour les accueillir et doivent compter sur des foyers temporaires pour les héberger pendant leur rétablissement.


Malheureusement, à l’heure actuelle, les familles manquent. Les dons, quant à eux, sont limités. Il devient donc routinier de refuser ce type de cas, forçant alors les familles à prendre la déchirante décision d’endormir leur animal, bien que de belles années auraient pu les attendre s’ils avaient été en mesure de défrayer les frais. Cette triste réalité nous amène à discuter de deux éléments des plus fondamentaux devant être pris en compte au moment où vous songez à adopter un animal : la planification financière et les assurances.


L’inflation n’a pas épargné le domaine vétérinaire, et il est désormais plus dispendieux de couvrir les frais de subsistance et de médecine vétérinaire pour nos animaux. Il faut donc être prêt(e) financièrement à couvrir une facture pouvant être salée advenant une maladie ou une blessure. Toutefois, les frais associés à ladite maladie ou blessure ne peuvent pas être prévus d’avance. Certaines afflictions requièrent un traitement rapide et peu coûteux, tandis que d’autres demandent une ou des interventions chirurgicales ou de longs traitements. En ce sens, il est impératif de garder en tête que notre animal n’est pas à l’abris de la maladie ou d’un malheureux accident.


Il est donc primordial de s’armer d’un coussin financier afin d’être en mesure de donner une seconde chance à notre animal plutôt que d’opter pour l’abandon voire l’euthanasie. S’il ne vous est pas possible d’économiser quelques milliers de dollars ou d’avoir recours à un emprunt bancaire, la seconde solution est de prendre une assurance. L’assurance pour les animaux domestiques est de plus en plus populaire au Québec, et de nombreux bénévoles au sein de notre équipe y ont recours pour leurs propres animaux. Après tout, nous savons très bien qu’il est important d’être prêt(e) à tout pour nos animaux, surtout quand un accident peut très vite arriver !



Mélanie, l’une de nos membres fondatrices, a choisi l’assurance de Petline offerte avec Desjardins. Après l’étude du dossier médical de l’assuré, la compagnie d’assurance émet des exclusions, s’il y a lieu. Dans le cas de Mayday, son chiot de maintenant sept mois, les exclusions touchent tout problème cardiaque et les afflictions aux oreilles jusqu’à novembre. En général, les compagnies d’assurance excluent les problèmes dentaires, les hernies discales et les ruptures de ligaments croisés pendant les six premiers mois. Or, tant et aussi longtemps que Mayday sera couvert par une assurance, sa maman pourra être appuyée financièrement s’il lui arrive un imprévu. Elle a d’ailleurs pu recevoir 639,17$ de sa facture de 936,02$ chez le vétérinaire, et ce, après avoir payé sa franchise de 100$.

Andréanne, l’une de nos bénévoles, a choisi la même assurance pour son poméranien d’un an et demi, Bleuet. Le petit chien noir s’est joint à sa famille en septembre dernier après avoir été recueilli par un organisme de charité. Souffrant de deux fractures aux pattes avant ainsi que de la présence de corps étrangers dans l’estomac, le petit Bleuet a eu recours à une colossale intervention pour l’aider à se remettre sur pattes. Après avoir pris la décision de l’adopter, la souscription à une assurance n’était même pas une option pour sa maman ! Après l’étude de son dossier médical, la compagnie d’assurances n’a exclu que les soins dentaires dans les six premiers mois. En cas d’un autre imprévu ou d’une maladie, l’assureur couvrira jusqu’à 4000$ pour appuyer financièrement la famille de Bleuet. Certes, une assurance requiert des versements mensuels, mais elle offre une tranquillité d’esprit !

Bref, il est faux de croire qu’un animal tombe rarement malade. En tant qu’organisme spécialisé dans ce domaine, nous avons vu suffisamment de cas dans lesquels une famille a dû euthanasier ou abandonner son animal par manque de ressources financières. Dans la majorité de ces cas, l’animal aurait pu se rétablir à 100% et connaître une belle et longue vie. Et dans la majorité des cas aussi, ces animaux sont euthanasiés plutôt que pris en charge par des organismes en raison du manque de ressources et de subventions gouvernementales pour les appuyer dans leur mission.


Nous recommandons fortement de vous pencher sur le cumul d’un fonds d’urgence pour votre animal ET de souscrire une assurance.


Pour notre part, tous les animaux que nous mettons en adoption viennent avec une couverture de 6 semaines offerte par Petsecure, car nous croyons qu’il est primordial que ces animaux puissent bénéficier d’une belle et longue vie, quoiqu’il arrive !


Pour en savoir plus, prenez le temps de comparer les différentes assurances pour animaux.


Texte par Andréanne Boutin, membre de Mission Mayday

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